Psoriasis : ils avaient tout essayé sauf ce nutriment…

Biovancia
8 min readNov 27, 2022

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Biovancia : deux homme qui se serrent la main
Biovancia : quelle alimentation adopter pour freiner le psoriasis ?

Les personnes atteintes de psoriasis connaissent sans aucun doute mieux que quiconque la sensation d’être « mal dans sa peau ».

Voici ce qui se passe dans les couches profondes de la peau en cas de poussée psoriasique.

Les cellules de l’épiderme se mettent à proliférer brutalement.

Ces nouvelles cellules créées en excès empêchent l’élimination des cellules mortes, la peau s’épaissit et se couvre de plaques rouges qui démangent, puis des lésions apparaissent, couvertes de squames, ces grosses pellicules blanchâtres.

À la belle saison, ces poussées de psoriasis sont encore plus visibles et gênantes.

Il existe cependant un nutriment spécifique qui peut aider à soulager le psoriasis en s’attaquant à son origine profonde : une réaction inflammatoire déclenchée par le système immunitaire.

Le psoriasis est en effet une pathologie dans laquelle le système immunitaire est fortement impliqué, « …dans les psoriasis étendus, l’inflammation est générale et l’examen sanguin montre que tout le système immunitaire est un peu emballé » nous disent les dermatologues.(1)

Face à une agression extérieure comme une blessure, l’intrusion d’un parasite, d’un virus ou d’une bactérie, le système immunitaire nous protège en déclenchant une réaction inflammatoire.

Cette inflammation se traduit par les réactions de défense biologiques et cellulaires suivantes :

  • Gonflement
  • Rougeur
  • Douleur
  • Augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins
  • Sécrétion accrue de globules blancs et de protéine C réactive (marqueur biologique d’inflammation)

L’inflammation est donc un mécanisme naturel et indispensable à la vie car c’est grâce à elle que les tissus humains peuvent se réparer, cicatriser et se renouveler.

Mais quand l’inflammation devient chronique, les globules blancs vont s’infiltrer et attaquer la peau et les articulations.

C’est pour cette raison qu’environ 30 % des personnes sujettes au psoriasis souffrent aussi des articulations !(2)

Dans 15 % des cas, le psoriasis se manifeste dès le début par des symptômes dermatologiques et articulaires.

Il peut également arriver qu’un psoriasis de l’épiderme s’aggrave et s’étende aux articulations bien des années plus tard.

On parle alors de rhumatisme psoriasique.

Cette fois, les lésions cutanées s’accompagnent de rhumatismes au niveau des articulations des doigts et des orteils et aussi au niveau de la colonne vertébrale et de la région sacro-iliaque ; c’est-à-dire les deux articulations reliant les os du bassin au sacrum, situé en bas de la colonne vertébrale.

Dans ce cas, la vigilance s’impose parce que le rhumatisme psoriasique peut détruire les articulations !

Dans ses formes les plus sévères, le psoriasis peut se propager à plus de 90 % du corps, on parle dans ce cas de « psoriasis érythrodermique »

Il provoque alors une desquamation généralisée, qui expose à des risques élevés d’infections et de surinfections.

Au point que le psoriasis érythrodermique impose une hospitalisation et des traitements douloureux et risqués, qui mettent la peau à nu.

Sous sa forme la plus grave, le psoriasis peut même engager le pronostic vital.

C’est par exemple le cas du psoriasis « pustuleux » au cours duquel la paume des mains et la plante des pieds, voire l’ensemble du corps, se couvrent de pustules jaunâtres.

Ce psoriasis pustuleux va considérablement gêner les mouvements quotidiens.

En se généralisant, il va entraîner de la fièvre, des lésions articulaires et sans traitement, il peut mettre la vie du sujet en danger.(3)

Les traitements classiques n’apportent qu’un soulagement temporaire :

  • Applications locales d’anti-inflammatoires corticoïdes, d’acide salicylique
  • Applications locales de dérivés rétinoïdes (des dérivés de la vitamine A), contre-indiqués pendant la grossesse
  • Prise d’antihistaminiques contre les démangeaisons (le prurit)
  • Prise de médicaments cytostatiques ou antimitotiques, contre-indiqués pendant la grossesse
  • Prise d’immunosuppresseurs

Mais les médicaments prescrits dans les cas de psoriasis les plus graves peuvent être mal tolérés et avoir de sérieux effets secondaires.

En résumé, le médicament capable de guérir définitivement le psoriasis n’existe pas encore.

Toutefois, il existe une famille de molécules spécifiques appelée acides gras polyinsaturés, des constituants essentiels des lipides (graisses) du corps, qui sont susceptibles de soulager cette affection grâce à leurs indéniables propriétés anti-inflammatoires.

Ces acides gras polyinsaturés ne peuvent être synthétisés par l’organisme en quantité suffisante pour répondre à ses besoins et ils doivent donc être présents dans le régime alimentaire afin d’éviter une déficience nutritionnelle.

Depuis des années, ils font l’objet d’études scientifiques qui ont démontré systématiquement leurs puissants effets contre l’inflammation.

Il suffit de les inclure dans l’alimentation quotidienne pour pouvoir bénéficier de leurs nombreux effets bienfaisants.

On les trouve dans de nombreux aliments :

  • Les fruits à coques, consommés entiers ou sous forme d’huile : noix, noisette, amandes, pistaches…
  • Les graines et l’huile de lin
  • L’huile de colza
  • Les œufs de volailles nourries avec des graines de lin, comme les produits Bleu-Blanc-Cœur
  • Les légumes verts à feuilles (mâches, épinards, laitue)
  • Les légumes crucifères, tels que les choux (toutes sortes confondues), les brocolis, les radis, les navets, la roquette, le cresson
  • La viande d’animaux nourris à l’herbe, la viande de lapin
  • Certaines algues marines

Cependant les meilleurs acides gras polyinsaturés se trouvent dans les poissons gras (saumon, thon, hareng, maquereau, flétan, sardines).

Il s’agit de l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et de l’acide docosahexaénoïque (DHA).

Ces deux acides gras font partie de la famille des oméga-3.

Plusieurs études ont prouvé l’action bénéfique des oméga-3 EPA et DHA sur le psoriasis.

Le Journal of the American Academy of Dermatology affirme dans son étude portant sur les relations entre le régime alimentaire et le psoriasis que, parmi tous les compléments alimentaires étudiés, « les preuves des avantages sont les plus élevées pour les huiles de poisson ».(4)

Les essais pratiqués ont montré un net apaisement des démangeaisons, de l’inflammation et de la desquamation de la peau chez l’ensemble des participants.

D’autres études ont été réalisées pour vérifier les effets d’une supplémentation en EPA et DHA sur le psoriasis, en particulier celles de professeurs de dermatologie :

Les oméga-3 participent à la construction des membranes cellulaires et, de ce fait, ils jouent un rôle majeur dans la santé des tissus et de la peau dont ils maintiennent l’élasticité.

En 2019, la revue Clinical Rheumatology a publié une méta-analyse combinant les résultats de 10 études indépendantes.(8)

Ces études mesuraient l’effet d’une supplémentation en oméga-3 sur le psoriasis, en utilisant le score PASI (Psoriasis Area and Severity Index).

Le score PASI prend en compte la surface de peau atteinte, le degré de rougeur, le degré d’épaississement de la peau et le degré de desquamation.

Plus le score PASI est élevé, plus le psoriasis est sévère.

Les 560 participants supplémentés en oméga-3 EPA et DHA, ont constaté une diminution de leur score PASI : l’étendue et la sévérité de leur psoriasis se sont réduites et les rougeurs et la desquamation se sont également atténuées.

Mais plusieurs questions se posent :

Quelle quantité de poisson faut-il manger chaque jour, pour couvrir efficacement les besoins ?

Les ANC (Apports Nutritionnels Conseillés) officiels en EPA DHA sont actuellement de 500 mg par jour.(9)

Ceci correspond à une consommation de poissons gras comprise entre 300 g et 600 g par semaine, selon les espèces.

Il est recommandé de privilégier les petits poissons gras (sardines, anchois, harengs, maquereaux) par rapport aux espèces plus grosses (saumon, thon) car ils ont une concentration en acides gras plus importante et ils sont aussi moins pollués.

Ceci étant dit, avec la pollution croissante des mers et des océans (métaux lourds, plastiques), il est devenu difficile d’être sûr de la qualité des EPA et DHA contenus dans les poissons gras.

D’autre part, consommer régulièrement des produits de la mer a un coût qui n’est pas à la portée de tout le monde.

Certes le poisson d’élevage industriel est moins cher mais les conditions de l’élevage industriel amènent certains éleveurs à utiliser des antibiotiques, pesticides et autres éléments chimiques indésirables.

Compte tenu du fait que les oméga-3 EPA et DHA ont des vertus quasi irremplaçables pour apaiser le psoriasis, ne serait-il pas alors judicieux d’avoir recours à des compléments alimentaires riches en oméga-3 EPA-DHA de façon à fournir un apport en acides gras adéquat ?

Ces produits offrent l’avantage d’avoir suivi, en principe, un processus d’extraction et de purification qui est censé avoir éliminé les métaux lourds, les plastiques et autres polluants.

D’où la question suivante : Est-ce que les oméga-3 provenant des compléments alimentaires sont aussi efficaces que ceux apportés par les poissons gras ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs américains ont recruté une vingtaine de jeunes femmes qu’ils ont réparties en deux groupes, les unes recevant chaque jour 485 mg d’oméga-3 tandis que les autres consommaient deux portions de poisson gras par semaine.

Au bout de 16 semaines de ce régime, les chercheurs ont mesuré les taux d’oméga-3 dans le sang des volontaires. Verdict : dans les deux cas les participantes ont présenté un taux d’EPA et de DHA dans le sang augmenté de 4 %. Les chercheurs en ont conclu que « Ces résultats suggèrent que les oméga-3 des compléments alimentaires sont aussi bien assimilés par l’organisme que les acides gras provenant du poisson ».(10)

Qu’ils soient consommés sous forme de poissons gras ou de compléments alimentaires, les oméga-3 EPA-DHA s’avèrent des alliés de poids dans la lutte contre les crises de psoriasis.

Sources scientifiques :

1 http://www2.acteursdesante.fr/chaine-expert-sante.asp?

2 France Psoriasis : Dossier de presse Psoriasis et rhumatisme

3 https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/psoriasis/types.html

4 Millsop, J. W., Bhatia, B. K., Debbaneh, M., Koo, J., & Liao, W. (2014, September 1). Diet and Psoriasis: Part 3. Role of Nutritional Supplements. Journal of the American Academy of Dermatology, 71(3), 561–569

5 KNUD Kragballe and KARSTEN Fogh, A low-fat diet supplemented with dietary fish oil (Max-EPA). Results in Improvement of Psoriasis and in Formation of Leukotriêne B5.

6 Clin Investig. 1993 Aug;71(8):634–43. doi: 10.1007/BF00184491. A double-blind, randomized, placebo-controlled trial of n-3 fatty acid based lipid infusion in acute, extended guttate psoriasis. Rapid improvement of clinical manifestations and changes in neutrophil leukotriene profile. F Grimminger 1, P Mayser, C Papavassilis, M Thomas, E Schlotzer, K U Heuer, D Führer, K D Hinsch, D Walmrath, W B Schill, et al.

7 Bittiner S, Tucker W, Cartwright I, Bleehen S. A double-blind, randomised, placebo-controlled trial of fish oil in psoriasis. Lancet. 1988;1(8582):378–380. doi: 10.1016/S0140–6736(88)91181–6

8 Clin Rheumatol. 2019 Apr;38(4):977–988. doi: 10.1007/s10067–019–04456-x. Epub 2019 Feb 18. Efficacy of ω-3 supplementation in patients with psoriasis: a meta-analysis of randomized controlled trials. Cain C T Clark 1, Mohsen Taghizadeh 2, Mina Nahavandi 2, Sadegh Jafarnejad 3.

9 https://www.anses.fr/fr/content/les-lipides

10 W.S. Harris, J.V. Pottala, S.A. Sands, P.G. Jones “Comparison of the effects of fish and fish-oil capsules on the n-3 fatty acid content of blood cells and plasma phospholipids” American Journal of Clinical Nutrition December 2007

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