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Avec le rythme cardiaque et la température corporelle, la pression artérielle fait partie des « constantes » physiologiques du corps humain les plus surveillées par le corps médical.
La mesure des constantes physiologiques fait partie de l’examen clinique médical et de la surveillance clinique infirmière. Elle permet de se faire rapidement une idée objective de l’état physiologique du patient, et leur anomalie peut orienter vers des situations pathologiques ou amener à réaliser des examens complémentaires pour affirmer ou infirmer un diagnostic !
D’où la nécessité de pouvoir mesurer d’une façon précise et fiable et de connaître les normes (valeurs constantes acceptables) ainsi que la signification des variations par rapport à ces normes.
La tension artérielle, c’est tout simplement la pression sanguine qui s’exerce à l’intérieur des artères.
Chaque fois que le cœur se contracte, il expulse le sang des cavités cardiaques vers les artères.
En transportant le sang du cœur à travers tout le corps, les artères nourrissent les cellules en les alimentant en oxygène.
Pour assurer cette fonction vitale, elles doivent rester souples et propres, dégagées de tout caillot ou dépôt étranger.
Comme l’eau dans un tuyau d’arrosage, le flux sanguin exerce une pression sur les parois des artères.
Cette pression provoquée par la contraction du cœur — la systole -, correspond au chiffre le plus élevé qui apparaît lorsqu’on mesure la tension. C’est la pression artérielle systolique.
La systole est suivie d’une phase de relaxation, la diastole : pendant la diastole, le cœur se relâche et se remplit. C’est la pression artérielle diastolique.
La tension artérielle est exprimée en millimètres de mercure (mmHg).
Les professionnels de santé considèrent que les deux valeurs idéales de la pression artérielle sont de 120/80, c’est-à-dire : 120 pour la pression systolique et 80 pour la pression diastolique.
Il s’avère que la tension artérielle augmente à partir de 50 ans, silencieusement et dangereusement.
Le tabac, le diabète et l’obésité sont, bien sûr, des facteurs aggravants mais l’hypertension touche également de nombreuses personnes qui, par ailleurs, semblent en excellente santé.
Le plus gros danger avec l’hypertension est qu’on la décèle souvent trop tard, quand les complications sont déjà là.
Au fil du temps, l’augmentation de la tension artérielle abîme les parois des artères et, les fragilise.
Elle favorise l’apparition d’« athérome », un dépôt graisseux formé de cellules sanguines et de LDL cholestérol ― dit « mauvais » cholestérol.
L’athérome se fixe sur la paroi interne des artères et finit par les obstruer.
Les artères s’épaississent, se rigidifient et durcissent, c’est ce qu’on appelle alors l’athérosclérose.
Tandis que le cœur s’épuise, le sang peine de plus en plus à circuler et irriguer l’organisme, jusqu’au jour où la personne s’écroule, foudroyée par un infarctus ou un AVC.
L’hypertension va donc souvent de pair avec l’athérosclérose et, dans plus de 70 % des cas, cette pathologie se déclare sans symptômes.
Une tension artérielle trop élevée peut être très dommageable pour la santé :
- en France, l’athérosclérose au niveau des membres inférieurs provoque 5 000 amputations par an ;
- elle peut endommager les vaisseaux sanguins qui irriguent les yeux ;
- une rigidification artérielle peut aussi entraîner des difficultés sexuelles car les organes ne sont plus correctement irrigués ;
- elle peut aussi causer des insomnies et des apnées du sommeil ;
- pour le cerveau aussi la pression artérielle est importante car elle gère le flux sanguin qui l’alimente ;
- elle est également un facteur de complications graves en cas d’infection respiratoire.
La surveillance de la pression artérielle commence par le fait de prêter attention à certains signes, surtout si plusieurs d’entre eux apparaissent régulièrement.
Il y a un ensemble de phénomènes à surveiller pour éviter des ennuis liés à l’hypertension :
- gêne respiratoire, nausées, voire une pression dans la cage thoracique ;
- impression de se fatiguer plus vite qu’avant ;
- difficulté à se concentrer ;
- maux de tête, acouphènes, étourdissements ou troubles visuels ;
- saignements de nez ;
- crampes musculaires fréquentes et fréquente envie d’uriner ;
- crises de tachycardie, c’est-à-dire une accélération du rythme cardiaque.
Si plusieurs de ces gênes existent, il faut sans attendre faire contrôler la tension artérielle par un médecin.
Il existe un autre facteur qui augmente les risques d’hypertension.
Même si la vie quotidienne de la plupart des gens est moins stressante que celle des soldats du feu, le stress est un facteur à prendre en compte lorsque l’on cherche à contrôler la tension artérielle.
D’autres facteurs peuvent aussi avoir un impact sur la pression artérielle comme la prise de certains médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens et corticoïdes), le surpoids, ou encore une alimentation de mauvaise qualité, trop salée et/ou trop sucrée.
Quant au tabagisme chronique, il s’affirme particulièrement nocif : chaque cigarette inhalée augmente la pression artérielle pendant 20 à 40 minutes et accélère le rythme cardiaque d’environ 40 %. Cela use prématurément le cœur et fragilise les parois des artères.
Pour parer à une situation d’hypertension, il faut bien entendu travailler à éliminer les facteurs aggravants listés ci-dessus mais on peut également avoir recours à certains actifs naturels qui ont une action bénéfique reconnue sur la tension artérielle telle que la curcumine (4) ou le coenzyme Q10 (5)
Dans cet article, nous mettons l’accent sur une plante aux bienfaits étonnants pour le cœur et pour les artères, l’AGRIPAUME, qui appartient à la famille des menthes.
Très présente dans la pharmacopée française du Moyen-Âge et de la Renaissance, elle est injustement tombée dans l’oubli à partir du vingtième siècle.
Ce n’est pas le cas en Asie où cette plante est utilisée depuis des millénaires par la médecine traditionnelle chinoise comme relaxant. Agissant sur le système nerveux et le système cardiaque, l’agripaume a pour premier effet d’apaiser certains troubles tels que les palpitations, la nervosité ou les crises anxieuses.
L’agripaume contribuerait également à l’équilibre entre cholestérol LDL et HDL et s’opposerait à la formation de plaques d’athérome dans les artères (athérosclérose).
Bien qu’elle soit peu connue du grand public, ses propriétés sont reconnues par les autorités sanitaires allemandes et américaines qui en autorisent l’utilisation pour le traitement des palpitations cardiaques lors de crises d’anxiété ou de troubles nerveux.
En 2010, une étude a été réalisée sur des patients souffrant d’hypertension de stades I et II, accompagnée d’anxiété et de troubles du sommeil.
En résumé, les études scientifiques récentes nous confirment que l’agripaume est une plante qui mérite d’être mieux connue et utilisée par toute personne cherchant à prendre en main sa tension artérielle.
Dominique Defort
Sources scientifiques :
1. « Près d’un Français sur trois en hypertension, dont la moitié qui l’ignore », article site Doctissimo, 04/10/2018
2. Do night and around-the-clock firefighters’ shift schedules induce deviation in tau from 24 hours of systolic and diastolic blood pressure circadian rhythms?, Chronobiol Int 2017, Alain E Reinberg, Michael H Smolensky and al.
3. Physical Activity and Anger or Emotional Upset as Triggers of Acute Myocardial Infarction, The INTERHEART Study, 11 Oct 2016, Andrew Smyth, Martin O’Donnell and al.
4. Curcumin supplementation improves vascular endothelial function in healthy middle-aged and older adults by increasing nitric oxide bioavailability and reducing oxidative stress, Aging (Albany NY) 2017 Jan 3, Jessica R Santos-Parker, Talia R Strahler and al.
5. Coenzyme Q10 as Adjunctive Therapy for Cardiovascular Disease and Hypertension: A Systematic Review, J Nutr 2022 Jul 6, Carolyn B Sue-Ling, Willie M Abel, Keith Sue-Ling
6. Agripaume, rédaction Doctissimo, 27/01/2017, Jesus Cardenas MD
7. Pharmacological effects of lavandulifolioside from Leonurus cardiaca, J Ethnopharmacol 2002 Apr; Katarzyna Miłkowska-Leyck, Barbara Filipek, Halina Strzelecka
8. Endothelium-independent vasorelaxation by leonurine, a plant alkaloid purified from Chinese motherwort, ResearchGate, February 2001 Life Sciences, Chan-Xung Chen, Chiu-Lin Kwan
9. Effect of Leonurus cardiaca oil extract in patients with arterial hypertension accompanied by anxiety and sleep disorders, Phytother Res 2011 Apr, Alexander N Shikov, Olga N Pozharitskaya and al.
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