En examinant 251 patients souffrant de divers problèmes digestifs (constipation, diarrhées, gaz, hémorroïdes, reflux acides, douleurs abdominales, etc.), des chercheurs danois ont découvert ceci :
Pourtant 80% de ces patients déclaraient faire leurs besoins au moins une fois par jour.
Allez à la selle chaque jour n’empêcherait donc pas d’avoir une poche d’excréments en train de pourrir dans les intestins.
Les conséquences vont bien au-delà des gênes ressenties au niveau digestif. Dans les cas extrêmes, les patients sont même obligés de passer sur la table d’opération pour être libérés de cette surcharge.(2)
Les problèmes digestifs épuisent globalement le corps.
Une bonne digestion permet d’extraire les nutriments des aliments, le carburant vital pour être en forme et en bonne santé.
Une bonne digestion permet également d’éliminer les substances toxiques auxquelles chacun de nous est confronté tous les jours : conservateurs et additifs alimentaires, sucre, eau chlorée, métaux lourds, pollution, médicaments.
Si malheureusement les intestins n’arrivent plus à faire ce travail correctement, le corps n’assimile plus les bons nutriments et les déchets toxiques s’accumulent dans les intestins.
Le premier signe de cette accumulation toxique est une difficulté de plus en plus grande à digérer. C’est le premier signe visible mais d’autres peuvent être présents tels que :
- se sentir fatigué sans véritablement en comprendre la raison
- avoir mauvaise haleine (ou pire, se l’entendre dire)
- avoir le teint blême, et même apparition de rides fortement creusées, de boutons ou d’herpès
- des maux de tête, un sommeil difficile, ou l’impression d’avoir le cerveau qui tourne au ralenti
- une prise de poids alors même qu’il n’y a pas eu de changement notable au point de vue de l’alimentation
- une sensation d’être stressé ou déprimé, la santé des intestins influence grandement l’humeur
- l’impression d’attraper tous les virus qui passent (gastro, grippe, rhume…) ; une mauvaise santé intestinale affaiblit l’immunité
À partir de 50 ans, l’accumulation de toxines dans les intestins s’accélère.
Cela explique pourquoi les problèmes digestifs peuvent apparaître ou empirer avec l’âge.
Cette accumulation de toxines entraîne un déséquilibre de la flore intestinale.
Les spécialistes parlent de « dysbiose », un syndrome plus répandu que ce que l’on pourrait imaginer.
Dysbiose, un microbiologiste français sonne l’alerte.
Si vous n’en avez jamais entendu parler, ce n’est pas étonnant car la dysbiose est un syndrome silencieux et sous-jacent.
Pourtant, c’est bien elle qui serait la première cause de l’explosion des problèmes intestinaux tels que la constipation, le reflux acide, les ballonnements, les flatulences, les diarrhées et de nombreuses autres maladies qui, en apparence, n’ont rien à voir avec vos intestins.
Mais pourquoi la dysbiose touche-t-elle aujourd’hui des millions de Français ?
D’après les études, voici les cinq facteurs principaux qui augmentent le risque de dysbiose :
- Les aliments industriels contenant des conservateurs, des additifs alimentaires, des sucres cachés détruisent la flore intestinale
- Le stress ou les angoisses : des études montrent que nos émotions négatives altèrent notre santé intestinale
- Les médicaments qui abîment la muqueuse de l’intestin : médicaments anti-reflux, anti-inflammatoires, antibiotiques
- Le chlore présent dans l’eau du robinet détruit la flore intestinale
- Le manque de sommeil : si vous dormez moins de 8 heures par nuit, vos intestins manquent d’énergie pour faire leur travail crucial pour votre santé
Tous ces phénomènes augmentent notre vulnérabilité face aux bactéries toxiques qui colonisent le microbiote ― ou flore intestinale.
Nous sommes tous plus ou moins exposés à ces facteurs, c’est la raison pour laquelle des millions de personnes souffrent de dysbiose sans le savoir.
Selon les dernières statistiques, un Français sur deux souffre de problèmes digestifs, c’est la première cause de consultation chez le médecin.
De plus, en déséquilibrant notre flore intestinale, la dysbiose peut provoquer des problèmes encore plus graves comme :
- des douleurs inflammatoires
- une augmentation de la tension artérielle et du taux de sucre sanguin
- une augmentation de la vulnérabilité aux infections
- une accélération du vieillissement cellulaire
- une dysfonction mitochondriale
- des troubles de la mémoire
La bonne nouvelle est que nous sommes tout à fait capables de nous prémunir contre la dysbiose, voire même d’en inverser les conséquences lorsque celle-ci est déjà installée.
Combattre la dysbiose, c’est soulager les intestins, la digestion, c’est bénéficier d’un regain d’énergie immédiat et c’est aussi protéger sa santé à long terme.
Bien que nous soyons tous exposés aux toxines de nos sociétés modernes, nous pouvons en contrebalancer les effets négatifs.
La solution consiste simplement à prendre chaque matin, au réveil et à jeun, une combinaison de ferments lactiques.
Il y a 100 000 milliards de ferments lactiques, également appelés « probiotiques » dans le corps (soit le chiffre 1 suivi de 14 zéros !!), c’est dix fois plus que le nombre de cellules du corps.
Les probiotiques vivent majoritairement dans les intestins mais on en trouve aussi des milliards dans la bouche, le nez, les poumons, l’œsophage ou encore les organes génitaux et urinaires.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les probiotiques sont « des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont pris en quantité suffisante, peuvent être bénéfiques pour la santé ».
D’ailleurs, les propriétés des ferments lactiques aux effets probiotiques sont utilisées depuis des millénaires pour fabriquer des yaourts, du fromage (en particulier à base de lait cru), de la choucroute, du kéfir ou encore de la kombucha (boisson à base de thé fermenté).
La Bible mentionne déjà les bienfaits des probiotiques !
L’Ancien Testament révèle en effet qu’Abraham vécut jusqu’à un âge avancé grâce au lait fermenté qu’il buvait.
Or le lait fermenté traditionnellement (sans pasteurisation) est rempli de probiotiques !
Aujourd’hui, les nouvelles technologies scientifiques démultiplient les bienfaits des probiotiques.
En raison notamment des atteintes subies par notre microbiote auxquelles la quasi-totalité d’entre nous est confrontée (pollution, stress, substances chimiques dans les aliments et les médicaments), les scientifiques recommandent de «réensemencer» régulièrement notre flore intestinale en mangeant des aliments fermentés ou en prenant un complément alimentaire de probiotiques.
Depuis presque 15 ans, pas un jour ne passe sans que les centres de recherche ne fassent de nouvelles révélations sur les bienfaits des probiotiques.
Les experts prédisent que les probiotiques sont la médecine de demain et ils pensent que la consommation de probiotiques va s’accroître fortement dans les années à venir ! (5)
Les nouvelles recherches sur le microbiote suggèrent en effet qu’une meilleure flore intestinale pourrait aider à lutter contre 371 maladies !(6)
Contrairement aux médicaments chimiques utilisés aujourd’hui, les probiotiques sont 100% naturels et sans effets secondaires.
Cela étant dit, tous les probiotiques proposés dans le commerce ne se valent pas.
Les meilleurs respectent les critères suivants :
Les gélules de probiotiques doivent fournir au moins 10 milliards de probiotiques par prise quotidienne.
Une dose inférieure ne sera pas suffisante pour renforcer la flore intestinale.
Rappelez-vous que celle-ci est constamment attaquée par des bactéries toxiques et qu’il lui faut donc une quantité suffisante de probiotiques pour faire face.
Par ailleurs, l’efficacité des probiotiques dépend en grande partie de la dose qui va effectivement arriver jusque dans les intestins, or avant d’arriver jusque-là, une partie des probiotiques ingérés va être détruite avant même d’avoir pu agir.
C’est aussi pour cette raison que la dose initiale doit être conséquente.
Les gélules de probiotiques doivent être gastro-résistantes, sinon il y a peu de chances pour que les ferments lactiques survivent au milieu acide de l’estomac.
Les gélules de probiotiques doivent contenir une grande variété de souches différentes.
La qualité de notre flore intestinale dépend fortement de la variété des souches de probiotiques qui la composent.
Voici des souches bien documentées pour leurs effets positifs sur la santé humaine : (7)
- Bifidobacterium animalis : Traitement de la constipation fonctionnelle chez l’adulte; réduction de l’incidence des infections fébriles des voies urinaires
- Bifidobacterium bifidum : Réduction du cholestérol total.
- Bifidobacterium breve : Réduction du cholestérol.
- Bifidobacterium infantis : Réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable
- Bifidobacterium longum : Réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable; traitement des maladies gastro-intestinales
- Lactobacillus acidophilus : Traitement de la diarrhée; activité antifongique; prévention ou traitement de la vaginose bactérienne; traitement de la diarrhée; réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable
- Lactobacillus bulgaricus : Résistance aux antibiotiques; renforcement de l’immunité systémique chez les personnes âgées; action antibactérienne contre E. coli
- Lactobacillus casei : Traitement de la constipation fonctionnelle chez l’adulte; traitement de la diarrhée; restauration de la flore vaginale; réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable, protection contre l’infection à salmonelle.
- Lactobacillus crispatus : Prévention ou traitement de la vaginose bactérienne
- Lactobacillus fermentum : Potentiel de réduction de la résistance à l’insuline et de l’hypercholestérolémie
- Lactobacillus gasseri : Action sur la perte de poids
- Lactobacillus helveticus : Augmentation du confort gastro-intestinal
- Lactobacillus johnsonii : Impact sur l’immunité adaptative pour la protection contre les agressions respiratoires
- Lactobacillus paracasei : Amélioration de la flore intestinale.
- Lactobacillus plantarum : Prévention de la production d’endotoxines; activité antifongique ; réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable
- Lactobacillus reuteri : Réduction du cholestérol des lipoprotéines de basse densité; traitement de la gastro-entérite; réduction de l’apparition de troubles gastro-intestinaux
- Lactobacillus rhamnosus GG : Potentiel antidiabétique; aide à la perte de poids; traitement de la gastro-entérite aiguë; réduction du risque d’infections
- Lactobacillus salivarius : Amélioration de la digestion. Augmentation de l’immunité. Protection des dents.
- Lactococcus lactis : Traitement de la diarrhée associée aux antibiotiques; modulation de l’activité cérébrale; propriétés antimicrobiennes et probiotiques.
- Streptococcus thermophilus : Réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable; résistance aux antibiotiques.
Au fil du temps, le renforcement de votre microbiote vous aidera à regagner votre énergie, à vous sentir mieux, à vous rendre plus résistant et en meilleure santé.
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Sources scientifiques :
1 Dan Med Bull. 2004 Nov;51(4):422–5. Additional fecal reservoirs or hidden constipation: a link between functional and organic bowel disease. Raahave D1, Loud FB. Department of Organ Surgery, Gastroenterological Clinic, Elsinore Hospital, Denmark.
2 https://www.espacesoignant.com/soignant/pratiques-de-soins/extraction-de-fecalome
3 La dysbiose, nouvelle entité en médecine ? Philippe J Sansonetti, Chaire de Microbiologie et Maladies Infectieuses
4 https://www.santeplusmag.com/ballonnements-gaz-ou-constipation-ceci-est-peut-etre-a-lorigine-de-vos-problemes-digestifs/
Metcalf AM, Phillips SF, Zinsmeister AR, et al. Simplified assessment of segmental colonic transit. Gastroenterology 1987;92:40 Gear JSS, et al. Fibre and bowel transit times. Br J Nutr 1981;45(1):77–82 Hollander D, Vadheim CM, Brettholz E, Peterson GM, Delahunty TJ, Rotter JI. Increased intestinal permeability in Crohn’s patients and their relatives: an etiological factor. Ann Int Med. 1986;105:883–885
6 https://www.greenmedinfo.com/substance/probiotics
7 Int J Environ Res Public Health. 2014 May; 11(5): 4745–4767. Microorganisms with Claimed Probiotic Properties: An Overview of Recent Literature
