Avec l’âge, la grande majorité des femmes se plaint d’une perte de volume capillaire.
Dans un sondage récent de l’IFOP, 84 % des Françaises estimaient perdre leurs cheveux. [1]
Le plus souvent, ces chutes de cheveux restent heureusement diffuses mais parfois, elles deviennent plus importantes et se voient à l’œil nu.
Le cheveu est constitué à plus de 95 % d’une protéine fibreuse, la kératine.
Considérant que si leurs cheveux manquent de kératine, il devrait théoriquement suffire d’en ingérer pour résoudre le problème, de nombreuses femmes, constatant une dégradation de leurs cheveux au fil des années, ont recours à des traitements à base de kératine.
Quand les cheveux s’affinent, tombent ou ne poussent pas au-delà d’une certaine longueur, on peut logiquement penser que le corps ne produit pas assez de kératine et qu’il faut l’aider à en fabriquer plus.
Or il semble que cette solution ne fonctionne pas aussi bien qu’on pourrait l’espérer.
Mais surtout, une solution alternative à la kératine peut aider à redonner force et éclat aux cheveux.
Au sein de l’organisme, ce sont les FOLLICULES PILEUX qui sont chargés de la production des cheveux.
Pour fabriquer de beaux cheveux, ces follicules doivent recevoir suffisamment de nutriments, lesquels sont véhiculés par la microcirculation sanguine.
De nombreuses études ont montré que l’activité des follicules s’altère avec le temps : elle produit un cheveu plus fin, qui vit moins longtemps. Les cheveux deviennent alors plus fragiles et moins denses.
II y a au moins deux raisons à cela :
Chez les femmes, la microcirculation sanguine ralentit au fil des ans et les follicules des cheveux sont moins bien nourris, les kératinocytes ― les cellules qui synthétisent la kératine des cheveux ― produisent alors moins de kératine et le diamètre du cheveu diminue.
La seconde raison, c’est qu’à la ménopause, les taux d’hormones féminines chutent.
De ce fait, la quantité d’œstrogène et de progestérone n’est plus suffisante pour contrecarrer l’effet de la DHT, cette hormone androgène qui provoque la chute des cheveux.
Chaque année, les grandes marques gagnent des milliards d’euros en vendant des produits à base de kératine car c’est le constituant clé des cheveux.
Cela semble logique mais ce que personne ne dit, c’est que la kératine n’est PAS une protéine naturellement soluble.
Cela signifie que le système digestif ne peut pas la décomposer correctement afin de la rendre utilisable par les follicules des cheveux.
Si le corps est incapable de décomposer la kératine, celle-ci ne peut pas pénétrer dans la circulation sanguine et atteindre les kératinocytes.
Tout l’enjeu est donc d’apporter aux cheveux les micronutriments qui leur manquent, d’améliorer la microcirculation qui transporte ces micronutriments et de les protéger contre la DHT.
Pour retrouver une chevelure plus dense et une fibre capillaire plus épaisse, il faut travailler sur ces trois aspects. C’est pourquoi il est recommandé d’associer plusieurs actifs ayant des effets complémentaires.
Le premier ingrédient clé est un composé soufré dénommé MSM, pour « Méthyl-Sulfonyl-Méthane ».
Il s’agit d’une forme de soufre extrêmement pure et hautement biodisponible.
Il stimule l’afflux sanguin au niveau du cuir chevelu et améliore l’irrigation des follicules capillaires, favorisant ainsi la pousse des cheveux ; il fortifie la fibre capillaire, dont il augmente la brillance et la densité.
En 2019, une étude en double aveugle menée durant quatre mois, dans un centre d’essais cliniques de l’État de New York a permis d’observer les effets de l’OptiMSM®.
Au cours de cette étude, 63 femmes de 35 à 59 ans ont reçu une dose quotidienne d’OptiMSM®.
Les participantes devaient prendre les gélules le matin, sans utiliser aucun produit de traitement des cheveux.
L’état des cheveux des sujets a été mesuré par les experts cliniques ainsi que par les participantes elles-mêmes.
Elle a aussi visiblement amélioré la brillance des cheveux peu après le début de l’étude et cette tendance s’est amplifiée dans le temps puisqu’au bout de 16 semaines, cette brillance s’était encore accentuée de 29,7 %.
Comment expliquer des résultats aussi impressionnants et aussi rapides ?
Les auteurs de l’étude ont suggéré que l’OptiMSM® aide à lier plus fortement entre elles les molécules de kératine des cheveux, ce qui accentue ainsi la brillance et l’épaisseur de leurs fibres.
Il existe une autre plante aux vertus insoupçonnées contre la chute des cheveux alors même qu’elle est utilisée depuis des siècles par les herboristes.
Cette plante c’est la Grande Ortie (Urtica dioica).
L’action anti-inflammatoire de l’Urtica dioica peut contrer ce phénomène et jouer ainsi un rôle déterminant sur la santé du cuir chevelu.
L’autre propriété de cette plante, c’est d’empêcher la formation de la DHT.
Elle contient aussi une autre substance très importante pour la santé des cheveux :
le silicium.[8]
En pénétrant dans les follicules, le silicium est capable de rendre les fibres capillaires plus épaisses et peut aussi réduire la chute des cheveux.
Il existe un 3e actif encore plus riche en silicium : la prêle.[9]
La prêle va renforcer la vasodilatation ce qui permet de mieux irriguer et nourrir les follicules capillaires et va ainsi fortifier encore davantage les cheveux.
Le silicium est présent dans les cheveux mais on le trouve dans tous les tissus corporels (os, cartilages, etc.).
Il maintient la résistance et l’élasticité des parois des vaisseaux sanguins, dont il est l’un des composants.
Grâce au silicium mais aussi grâce aux flavonoïdes qu’elle contient, la prêle réduit la perméabilité capillaire et participe au bon fonctionnement de la circulation sanguine dans le cuir chevelu.[10]
Cette action va lui permettre de stimuler la croissance capillaire et de prévenir la chute des cheveux.
Enfin, le dernier actif essentiel pour la bonne santé des cheveux est le zinc.
Il a été démontré qu’une carence en zinc dégradait la qualité du cheveu et menaçait sa croissance.[11]
Le zinc maintient non seulement la santé des follicules, mais, au niveau des cheveux, il joue un rôle essentiel dans la synthèse de la kératine et du collagène.
Ils ont alors remarqué que tous les patients sujets à une perte de cheveux avaient un taux de zinc beaucoup plus faible dans le corps.
Selon les données de l’étude, les troubles du métabolisme du zinc ont donc une responsabilité directe dans la diminution du volume de la chevelure.
À noter que l’action du zinc est amplifiée par la vitamine B6.
Des chercheurs se sont intéressés aux effets de la vitamine B6 sur la croissance des cheveux, chez 46 femmes souffrant d’alopécie, une perte de cheveux importante.[13]
Chacune a reçu une dose quotidienne de vitamine B6 pendant 20 à 30 jours puis ces doses ont été renouvelées après six mois.
Supplémenter l’organisme à l’aide des divers nutriments décrits dans cet article va donc favoriser l’activité des follicules pileux et permettre ainsi de retrouver une chevelure plus abondante et plus brillante.
Sources :
- https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-chute-de-cheveux/
- Effets bénéfiques d’un supplément contenant du soufre sur l’état des cheveux et des ongles : Une étude prospective en double aveugle chez des femmes d’âge moyen Par Neelam Muizzuddin, PhD, et Rodney Benjamin
- Proprietary Herbal Extract Downregulates the Gene Expression of IL-1α in HaCaT Cells: Possible Implications Against Nonscarring Alopecia
- Hair follicle immune privilege and its collapse in alopecia areata. 18 July 2020, Marta Bertolini, Kelwin Mac Elwee
- https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ptr.5836
- Nahata A, Dixit VK. Evaluation of 5?-reductase inhibitory activity of certain herbs useful as androgens. Andrologia. 2014;46(6):592–601.
- Journal of Applied Pharmaceutical Science Vol. 8 (01), pp. 093–097, January, 2018 : Study of Vasodilating and Regenerative Effect of the Gel with Nettle Juice intended for Telogen Effluvium Treatment — janvier 2018
- Araújo LA, Addor F, Campos PM. Use of silicon for skin and hair care: an approach of chemical forms available and efficacy. An Bras Dermatol. 2016;91(3):331–5.
- Vivancos J, Deshmukh R, Grégoire C, Rémus-Borel W, Belzile F, Bélanger RR. Identification and characterization of silicon efflux transporters in horsetail (Equisetum arvense) J Plant Physiol. 2016;200:82–9.
- Bruneton J. Farmacoglesia. Saragosse : éd. Acribia, 2001 ; pages : 317–321; 382–385 (651*1 BRU)
- Plonka PM, et al. Zinc as an ambivalent but potent modulator of murine hair growth in vivo-preliminary observations, 2005 Arnaud J, et al Zinc status in patients with telogen defluvium, 1995 Rushton DH. Nutritional factors and hair loss, 2002Kil MS, et al.
- Analysis of serum zinc and copper concentrations in hair loss — Novembre 2013
- Evaluation of vitamin B6 and calcium pantothenate effectiveness on hair growth from clinical and trichographic aspects for treatment of diffuse alopecia in women
- D’Agostini F, Fiallo P, Pennisi TM, et al. Chemoprevention of smoke-induced alopecia in mice by oral administration of L-cystine and vitamin B6. J Dermatol Sci 2007;46(3):189–98. Coburn SP, Slominski A, Mahuren JD, et al. Cutaneous metabolism of vitamin B-6. J Invest Dermatol 2003;120(2):292–300.