Les Oméga-3, des molécules aux multiples bienfaits

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Biovancia : le saumon est l’aliment le plus riche en acides gras Oméga-3

Au cours des dernières décennies, de nombreuses études épidémiologiques ont été menées sur les innombrables bienfaits des acides gras polyinsaturés (AGPI) Oméga-3 pour la santé.

Il s’agit d’une famille de molécules comprenant l’acide α-linolénique (ALA), l’acide stéaridonique (SDA), l’acide docosapentaénoïque (DPA), l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA).

De nombreuses études scientifiques ont désormais prouvé que les AGPI, en particulier le EPA et le DHA, améliorent de façon significative toutes les fonctions cérébrales.(1)

C’est dans les océans et les fonds marins que l’on trouve ces deux formes spécifiques d’Oméga-3.

Ce sont les deux formes les plus importantes pour le cerveau et la mémoire et il est recommandé d’en consommer régulièrement pour protéger le cerveau contre les affections dégénératives qui menacent son bon fonctionnement.

Dans les faits, ces précieux Oméga-3 sont indispensables au bon fonctionnement du cerveau.

La science moderne a même prouvé que ces deux molécules pouvaient régénérer et stimuler la mémoire et le cerveau.(2); (3)

De son côté, le Professeur américain Stephen Cunnane a développé l’idée qu’ils ont joué un rôle capital dans l’évolution du cerveau humain.(4)

Les premiers Hommes avaient un cerveau de la taille de celui du chimpanzé et leurs capacités intellectuelles étaient très limitées.

Selon le Pr. Cunnane, il y a 1,5 million d’années, nos lointains ancêtres ont commencé à vivre près des rivières et des rivages.

Ils ont consommé des aliments riches en oméga-3 et leur cerveau a alors commencé à grossir au point d’être aujourd’hui trois fois plus gros qu’il ne l’était à l’époque.

Inversement, une étude américaine datant de 2012 a montré que les personnes qui consomment le moins d’Oméga-3 ont un cerveau d’une taille inférieure à la moyenne.(5)

À noter que la diminution de volume du cerveau est un facteur que l’on retrouve chez les personnes présentant des signes de vieillissement cérébral et du déclin de la mémoire.

Plusieurs groupes de chercheurs en pédiatrie ont récemment analysé leur pouvoir sur les capacités cognitives et le comportement d’enfants nourris avec un lait maternel riche en Oméga-3.

Voici leurs conclusions :

 Ces molécules peuvent soutenir le développement cognitif ;(6)

 Elles contribuent à augmenter la capacité d’attention des enfants ;(7)

 Elles peuvent améliorer de facon significative leur aptitude à résoudre des problèmes ;(8)

 Elles auraient même le pouvoir d’augmenter leur quotient intellectuel.(9)

Il est donc conseillé d’en consommer très régulièrement car plusieurs études scientifiques semblent démontrer que plus elles sont consommées régulièrement et dans la durée, plus leurs effets bénéfiques s’amplifient.(10)

Aujourd’hui, les scientifiques sont formels : le cerveau a besoin d’un apport quotidien de 1 500 mg d’Oméga-3 pour fonctionner normalement.

Quels sont au juste les bénéfices qu’on peut en attendre à partir de la cinquantaine ?

 Ils peuvent réduire les risques d’affections neurodégénératives ;(11)

 Des chercheurs australiens ont découvert qu’ils pouvaient amplifier les capacités cognitives tout en préservant le cerveau, cela en à peine 30 jours ;(12)

 Plus fascinant encore, une étude menée en 2017 suggère que ces molécules naturelles peuvent contribuer à réparer les neurones quand ceux-ci ont été abîmés lors d’un accident ayant entraîné un traumatisme crânien.(13)

Les autorités européennes reconnaissent officiellement que le DHA, l’une des deux molécules clés des Oméga-3 contribue au « maintien du fonctionnement normal du cerveau ».(14)

Par ailleurs, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) estime que neuf Français sur dix sont en déficit d’oméga-3.(15)

Finalement, le seul problème avec les Oméga-3 est que nous en consommons TROP PEU !

Dans l’alimentation, le saumon est l’aliment le plus riche en acides gras Oméga-3.

Malheureusement, il y a un gros problème avec le saumon.

Depuis plusieurs décennies, le succès du saumon auprès des consommateurs et l’explosion de la demande mondiale en ont fait un aliment industriel comme un autre, rempli de substances chimiques.

Cette production animale est passée du stade artisanal à l’échelle industrielle au cours des vingt dernières années avec l’objectif d’offrir une alimentation abondante à faible coût au plus grand nombre.

Revers de la médaille : les problèmes sanitaires ou de pollution, causés par la concentration très forte des animaux dans un espace restreint, pèsent sur les élevages les plus intensifs.

Voilà pourquoi malgré sa richesse en Oméga-3, les autorités de santé recommandent de limiter la consommation de saumon.(16)

Des chercheurs américains se sont posé la question et ont mené une vaste étude comparative à partir de laquelle ils ont conclu que les Oméga-3 en compléments alimentaires sont aussi bénéfiques que ceux issus du poisson, et sans les risques toxiques afférents aux poissons d’élevage.(17)

C’est donc vraiment LE complément alimentaire indispensable.

Sources scientifiques :

1. How Omega-3 Fish Oil Affects Your Brain and Mental Health, Healthline, Keith Pearson, PhD, RD December 5, 2017

2. https://www.issfal.org/omega-3-fats-critical-to-brain-health-after-traumatic injury-

and-surgery

3. Kulzow N, Witte AV, Kerti L, Grittner U, Schuchardt JP, Hahn A, Floel A. Impact of Omega-3 Fatty Acid Supplementation on Memory Functions in Healthy Older Adults. J Alzheimers Dis. 2016

4. Research Gate, Stephen C. Cunnane, Survival of the Fattest — The Key to Human Brain Evolution, World Scientific Publishing (2005)

5. Red blood cell ω-3 fatty acid levels and markers of accelerated brain aging, Neurology 2012 Feb 28, Z S Tan, W S Harris and al.

6. Maternal milk DHA content predicts cognitive performance in a sample of 28 nations,Matern Child Nutr 2015 Oct, William Day Lassek, Steven J C Gaulin

7. Prevention of cerebral palsy, autism spectrum disorder, and attention deficit-hyperactivity disorder, Med Hypotheses 2014 May, Alan D Strickland

8. Maternal consumption of a docosahexaenoic acid–containing functional food during pregnancy: benefit for infant performance on problem-solving but not on recognition memory tasks at age 9 mo, The American Journal of Clinical Nutrition, Judge Michelle, Harel Ofer, Lammi-Keefe Carol J.K

9. Maternal Supplementation With Very-Long-Chain n-3 Fatty Acids During Pregnancy and Lactation Augments Children’s IQ at 4 Years of Age

10. Effect of short and long-term treatment with omega-3 Fatty acids on scopolamine-induced amnesia, Iran J Pharm Res 2012 Spring, Marjan Ajami, Shariar Eghtesadi and al.

11. Red Blood Cell DHA Is Inversely Associated with Risk of Incident Alzheimer’s Disease and All-Cause Dementia: Framingham Offspring Study, Nutrients 2022 Jun 9, Aleix Sala-Vila, Claudia L Satizabal.

12. Omega-3 supplementation improves cognition and modifies brain activation in young adults, Hum Psychopharmacol 2014 Mar, Isabelle Bauer, Matthew Hughes and al.

13. Repetitive and Prolonged Omega-3 Fatty Acid Treatment After Traumatic Brain Injury Enhances Long-Term Tissue Restoration and Cognitive Recovery, Cell Transplant 2017 Apr 13, Hongjian Pu, Xiaoyan Jiang and al.

14. L’EFSA évalue la sécurité des acides gras oméga-3 à longue chaîne,site Web officiel de l’Union Européenne, 27 juillet 2012

15. Apports en acides gras de la population vivant en France et comparaison aux apports nutritionnels conseillés définis en 2010, rapport d’étude, septembre 2015

16. Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif aux bénéfices / risques liés à la consommation de poissons, Maisons-Alfort, 14 juin 2010

17. Intake of Long-Chain ω-3 Fatty Acids From Diet and Supplements in Relation to Mortality, Am. J. Epidemiol. (2014), Griffith A. Bell*, Elizabeth D. Kantor