Le CBD, pourquoi et comment l’utiliser ?

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Biovancia : le CBD est reconnu pour ses vertus antidouleurs

Que vous vous intéressiez de près ou de loin à la santé naturelle, vous avez sans doute déjà entendu parler du CBD (pour CannaBiDiol).

Dans le cannabis, les scientifiques ont identifié deux molécules principales :

• Le TétraHydroCannabinol ou « THC » : c’est la molécule psychotrope qui donne la drogue recherchée par ceux qui « fument des joints » et qui peut devenir addictive
• Le CannaBiDiol (CBD), dont les scientifiques ont prouvé qu’il s’agissait d’une molécule ne présentant aucun effet stupéfiant ou addictif et qu’il était dénué de toute toxicité

Sur ce point la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est très claire : le CBD n’a pas « d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine ».

Pendant longtemps, la réglementation française autour du CBD est restée confuse et ce sont les instances européennes qui ont permis de clarifier la situation en France avec l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne qui date de fin 2020.(1)

Aujourd’hui le CBD est reconnu pour ses vertus antidouleurs par de nombreux scientifiques qui l’étudient assidûment et cette molécule 100 % naturelle continue de « faire le buzz » depuis un certain temps déjà.

Les preuves scientifiques sur ses propriétés antidouleurs ne cessent de s’accumuler.

Plutôt que de masquer la douleur chimiquement, le CBD cible et inhibe immédiatement les récepteurs sensoriels de la douleur lorsqu’il est appliqué sur la peau aux endroits douloureux.

Voici comment cela fonctionne :

Il existe au sein de l’organisme un système, appelé le Système EndoCannabinoïde (SEC) qui agit comme un système d’alerte.

Dès qu’il détecte un déséquilibre ou une inflammation, le SEC envoie un signal qui indique au corps qu’il doit produire davantage d’endocannabinoïdes ― des cannabinoïdes, c’est-à-dire des molécules que l’on trouve dans le cannabis ― qui sont fabriquées par le corps lui-même, comme l’anandamide qui est impliqué dans la régulation de la douleur.

Ces endocannabinoïdes sont alors libérés et vont se lier aux récepteurs cannabinoïdes, cela stimule le corps et l’aide à rétablir son fonctionnement naturel optimal, qu’on appelle également homéostasie.

Des chercheurs ont découvert qu’agir sur les récepteurs du système endocannabinoïde pouvait permettre d’effacer la douleur.(2)

Or, c’est exactement ce que fait le CBD et c’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes l’utilisent avec succès pour soulager leurs douleurs.

En 2015, une étude, publiée dans Neurotherapeutics, a établi que le CBD influence le SEC ainsi que d’autres systèmes récepteurs du corps, pour activer plus efficacement les endocannabinoïdes.(3)

Le CBD augmente les niveaux d’anandamide, un composé cité mentionné précédemment qui est associé à la régulation de la douleur, et accroît aussi les niveaux d’adénosine dans le cerveau, ce qui inhibe les sensations de douleur.(4)

Le CBD peut également empêcher les signaux de douleur d’atteindre les centres de traitement du cerveau en se liant à des récepteurs responsables de la douleur et de l’inflammation, appelés récepteurs TPRV.(5)

Des chercheurs de l’Institut McGill ont démontré que le CBD soulage de manière efficace la douleur chronique et l’anxiété qui lui est liée, en activant les récepteurs spécifiques de la sérotonine.(6)

En fait, soutenir et renforcer le système endocannabinoïde semble prévenir et soulager de nombreux troubles de santé.

La plupart des gens prennent le CBD par voie orale. L’inconvénient est que, lorsqu’il est ingéré via la nourriture ou sous forme de capsules ou de gouttes, il doit passer par le système digestif et cela prend un certain temps.

Cependant, en cas de douleur, il n’y a pas de temps à perdre….

En outre, une fois avalé, le CBD doit passer plusieurs obstacles : les sucs gastriques de l’estomac puis le foie et, après avoir passé ces obstacles, les propriétés du CBD sont malheureusement fortement réduites.

La Bibliothèque Nationale de Médecine des États-Unis a d’ailleurs publié une étude détaillant la façon dont le foie métabolise les composés du CBD, en l’appelant « l’effet de premier passage ».

Cet effet de premier passage décompose le CBD et réduit significativement la quantité de cannabidiol dans la circulation sanguine.(7)

Ainsi, quand la dose restante atteint finalement le foyer de la douleur, elle ne représente plus qu’une fraction de celle qu’il aurait fallu pour amener un véritable soulagement.

Avaler le CBD n’est donc pas la façon la plus efficace de tirer profit de ses propriétés antidouleurs, des études ont montré qu’il peut s’avérer plus judicieux de l’appliquer sous forme topique (pommade, crème, huile) directement sur les zones douloureuses.(8)

De cette manière, le CBD ne rencontre aucun obstacle sur sa route et il n’est pas altéré par les filtres internes du corps.

La dose de CBD appliquée localement en massage au niveau des points douloureux est intégralement utilisée, agit plus vite et donne de bons résultats.(9)

Un autre intérêt d’utiliser le CBD sous forme topique est qu’il est alors possible de le combiner avec d’autres actifs ayant une action antidouleur, ce qui en maximisera les effets.

Par exemple, la résine de Boswellia serrata est un antidouleur utilisé depuis plus de 3 000 ans en médecine ayurvédique.

Cette résine possède de puissants antalgiques naturels appelés « acides boswelliques ».

De nombreux scientifiques ont observé qu’en inhibant les enzymes pro-inflammatoires responsables de la douleur, la résine de Boswellia serrata génère un soulagement intense et rapide.(10)

Des recherches scientifiques ont montré que mélanger le CBD avec le Boswellia serrata, pouvait augmenter son absorption et son efficacité contre la douleur et permettre d’obtenir ainsi un soulagement encore mieux ciblé, plus rapide et plus durable.

Sources :

1. Cour de justice de l’Union européenne, COMMUNIQUE DE PRESSE n° 141/20, Luxembourg, le 19 novembre 2020.

2. The role of the endocannabinoid system in pain, Handb Exp Pharmacol 2015; Stephen G Woodhams, Devi Rani Sagar

3. Cannabinoids and Epilepsy, Neurotherapeutics. 2015 Oct; Evan C. Rosenberg, Richard W. Tsien and al.

4. Anandamide enhances extracellular levels of adenosine and induces sleep: an in vivo microdialysis study, Sleep 2003 Dec 15; Eric Murillo-Rodriguez, Carlos Blanco-Centurion and al.

5. Cannabinoid receptors in osteoporosis and osteoporotic pain: a narrative update of review, J Pharm Pharmacol 2019 Oct, Jing Wang and Hong-Xia Lu

6.Cannabidiol modulates serotonergic transmission and reverses both allodynia and anxiety-like behavior in a model of neuropathic pain » — The Journal of the International Association for the Study of Pain, 2019 Jan, Danilo De Gregorio, Ryan J McLaughlin and al.

7.The Interplay Between Liver First-Pass Effect and Lymphatic Absorption of Cannabidiol and Its Implications for Cannabidiol Oral Formulations, Clin Pharmacokinet 2020 Dec; Valentina Franco, Pavel Gershkovich and al.

8. “Cannabinoid Delivery Systems for Pain and Inflammation Treatment.” Molecules. 2018 Sep 27; Natascia Bruni, Carlo Della Pepa and al.

9. Topical cannabidiol is well tolerated in individuals with a history of elite physical performance and chronic lower extremity pain, J Cannabis Res 2023 Mar 30, Nicole Hall, Bradie James and al.

10. A randomized, double blind, placebo controlled, cross over study to evaluate the analgesic activity of Boswellia serrata in healthy volunteers using mechanical pain model, Indian J Pharmacol. 2014 Sep-Oct; K. Prabhavathi, U. Shobha and al.