La salive, un liquide protecteur et réparateur

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Biovancia : la salive est conçue pour protéger les dents et les gencives

Ce précieux liquide contient en effet des enzymes et des protéines capables de détruire les bactéries pathogènes et de diminuer le risque d’infections.

Elle permet aussi de neutraliser l’acidité buccale que génère l’alimentation et cicatrise les plaies internes résultant de la mastication.(1)

Elle reminéralise aussi l’émail dentaire, réparant ainsi les dégâts occasionnés par les attaques acides.

En fait, la salive est conçue pour protéger les dents et les gencives.

C’est aussi la seule substance capable d’atteindre tous les recoins de la bouche, elle peut passer en profondeur sous les gencives et accéder à tous les endroits où les bactéries pathogènes se développent.

Bien que le pouvoir antiseptique de la salive soit exceptionnel, il est trop limité pour faire face aux attaques permanentes des bactéries de plus en plus agressives issues de notre alimentation moderne.

Existe-t-il un moyen pour augmenter son pouvoir désinfectant de telle sorte qu’elle puisse éliminer le tartre dentaire ainsi que les millions de bactéries pathogènes qui attaquent les gencives et les dents ?

Au vu des récentes découvertes scientifiques, il est possible de répondre par l’affirmative à cette question.

Les scientifiques ont en effet découvert des éléments actifs capables de détruire sélectivement les bactéries nocives.

Les algues, en particulier, regorgent de phénols, d’iode et de sulfates, des nutriments qui sont capables de détruire la plaque microbienne.

En Suède, l’Institut d’Odontologie de Karolinska a évalué l’efficacité d’un extrait d’algues sur la réduction de la plaque et du tartre supra gingivaux.

Trois groupes de 35 personnes chacun ont participé à un essai clinique de huit semaines.

Les volontaires qui ont utilisé l’extrait d’algues ont obtenu une réduction de 49 à 66 % de la plaque dentaire et des dépôts de tartre.(2)

En Corée du Sud, l’université de Silla a évalué les propriétés antibactériennes de 17 variétés d’algues marines.(3)

Parmi elles, l’algue Enteromorpha linza, très riche en phénols, a démontré sa capacité à inhiber la croissance et la colonisation des bactéries pathogènes.

Cette algue verte est également très efficace contre la pathologie gingivale, car elle éradique la plaque dentaire, combat l’inflammation des gencives et stoppe les saignements gingivaux.(2)

Les extraits d’algues se révèlent particulièrement efficaces du fait de leur teneur en phénol qui s’avère mortelle pour les bactéries à l’origine des pathologies gingivales et des caries.(4)

De plus, contrairement aux bains de bouche qui s’attaquent sans distinction à toutes les bactéries de la flore buccale et facilitent le retour de bactéries beaucoup plus agressives, les algues contiennent des agents antibactériens sélectifs qui ne s’attaquent qu’aux bactéries pathogènes et respectent l’intégrité de la flore buccale.

Une fois les mauvaises bactéries éliminées, l’action suivante à mener consiste à fortifier les gencives, cicatriser les tissus et consolider les racines des dents.

À cet égard, il a été découvert que certains caroténoïdes sont capables d’atteindre ces objectifs.

L’astaxanthine, en particulier, inhibe la résorption osseuse en empêchant la formation des ostéoclastes, les cellules qui détruisent le tissu osseux de la mâchoire.(5)

Cette précieuse astaxanthine se trouve en quantité particulièrement abondante dans la spiruline.

Des chercheurs ont mesuré l’efficacité de la spiruline auprès de 40 volontaires souffrant de parodontite chronique généralisée.(6)

La parodontite est une inflammation des tissus qui entourent et qui soutiennent les dents et qui sont appelés le « parodonte ».

Les participants ont été répartis en deux groupes :

Les sujets du groupe A ont bénéficié de détartrage et de surfaçage radiculaire ― lissage de la surface de la racine des dents― avec application sous-gingivale d’un gel de spiruline.

Les sujets du groupe B ont été traités uniquement par détartrage et surfaçage radiculaire.

Les chercheurs ont décidé de suivre pendant 120 jours l’évolution de la parodontite au sein des deux groupes.

Ils ont évalué, chez chaque sujet, la profondeur des poches parodontales et le niveau d’attachement des dents à la gencive.

Les mesures ont été prises au début de l’étude, avant l’application du gel de spiruline, puis au 120e jour, à la fin du protocole.

Après 120 jours, la profondeur des poches parodontales chez les sujets qui avaient reçu de la spiruline avait été réduite de moitié et le niveau d’attachement dent/gencive était fortement amélioré.

En comparaison, les sujets du groupe B traités uniquement par détartrage et surfaçage radiculaire avaient obtenu une amélioration statistiquement inférieure à celle enregistrée dans l’autre groupe.

De plus, une autre étude scientifique a démontré que la spiruline ne se contente pas de renforcer les tissus osseux de la mâchoire, mais qu’elle exerce aussi un effet cicatrisant sur les micro-plaies des gencives.(7)

Un autre caroténoïde extrait de la tomate, le lycopène, inhibe les inflammations du parodonte et réduit significativement les lésions parodontales, à la fois chez les fumeurs et les non-fumeurs.(8)

Quant aux polyphénols, ils contribuent à atténuer la perte osseuse et l’inflammation induite par la parodontite, diminuent également le risque d’infection gingivale et exercent une action anti-cariogène.(9)

Il est scientifiquement avéré que les polyphénols s’attaquent au Streptococcus mutans, la bactérie génératrice des caries dentaires.(10)

Les chercheurs de l’Université de Madrid ont réalisé une étude qui s’intéressait à l’effet des polyphénols de raisin et de vin rouge sur les bactéries responsables de la plaque dentaire, des caries et des maladies parodontales.

Les auteurs de cette étude ont pu constater que, lorsque les polyphénols sont mis en contact prolongé avec des cellules du tissu gingival, ils diminuent la capacité d’adhésion des bactéries à ces dernières.(11)

En conclusion, la recherche scientifique confirme que, grâce à la mise en œuvre des divers actifs cités dans l’article, les tissus parodontaux peuvent être assainis et réparés sans avoir nécessairement recours à des soins dentaires douloureux et coûteux.

Sources scientifiques :

(1) The salivary peptide histatin-1 promotes endothelial cell adhesion, migration, and angiogenesis, The FASEB Journal, 27 July 2017, Pedro Torres, Jorge Díaz and al.

(2) « Clinical and microbial evaluation of the effects on gingivitis of a mouth rinse containing an Enteromorpha linza extract. », J Med Food, 2011, Cho HB, Lee HH, Lee OH, Choi HS, Choi JS, Lee BY.

(3) Park NH, Choi JS, Hwang SY, Kim YC, Hong YK, Cho KK, Choi S « Antimicrobial activities of stearidonic and gamma-linolenic acids from the green seaweed Enteromorpha linza against several oral pathogenic bacteria. », Botanical Studies, 2013.

(4) Inhibition of oral pathogens and collagenase activity by seaweed extracts, J Environ Biol 2012 Jan, Jae-Suk Choi, Yu-Mi Ha and al.

(5) Investigation of the effect of astaxanthin on alveolar bone loss in experimental periodontitis. J. Periodontal Res. 2018, Balci Yuce, H.; Lektemur Alpan, A.; Gevrek, F.; Toker, H.

(6) Clinical Effects of Subgingivally Delivered Spirulina Gel in Chronic Periodontitis Cases: A Placebo Controlled Clinical Trial, J Clin Diagn Res. 2013 Oct, Jaideep Mahendra, Little Mahendra and al.

(7) Wound healing potential of Spirulina platensis extracts on human dermal fibroblast cells, EXCLI J 2015 Mar 2, Pauzi Nur Aimi Syarina, Govindarajan Karthivashan and al.

(8) Effect of lycopene in the treatment of periodontal disease: a clinical study, J Contemp Dent Pract 2013 Nov 1, Sphoorthi Anup Belludi, Shiras Verma and al.

(9) In vivo release kinetics and antibacterial activity of novel polyphenols-enriched chewing gums. Molecules. 2016;21.Ferrazzano GF, Cantile T, Coda M, et al.

(10) Antibacterial activity of polyphenol components in oolong tea extract against Streptococcus mutans, Caries Res 2004 Jan-Feb, H Sasaki, M Matsumoto and al.

(11) Inhibition of Oral Pathogens Adhesion to Human Gingival Fibroblasts by Wine Polyphenols Alone and in Combination with an Oral Probiotic, Journal of Agricultural and Food Chemistry February 21, 2018, Adelaida Esteban-Fernández, Irene Zorraquín-Peña and al.