Gencives qui saignent, dents qui bougent. Quelles sont les nouvelles solutions pour éviter ce genre de problèmes ?
Les problèmes de gencives et les problèmes dentaires peuvent apparaître même si on se brosse les dents régulièrement, que l’on fait des bains de bouche et que l’on utilise du fil dentaire.
Le vrai problème est plus profond et provient en fait de bactéries microscopiques qui rongent les gencives et menacent les dents.
Même un brossage régulier et de qualité n’élimine pas complètement ces bactéries.
Généralement, tout commence avec une simple gingivite qui se manifeste par des signes discrets tels que des gencives plus sensibles ou saignant légèrement.
Rien d’inquiétant en apparence et pourtant le saignement gingival, même lorsqu’il est léger, est un signal d’alerte à prendre au sérieux car peut traduire une inflammation d’origine bactérienne qui peut dégénérer vers une parodontite,…
Si vous souffrez de problèmes dentaires, on vous a probablement laissé entendre que c’est parce que vous ne prenez pas assez soin de vos dents.
Il s’agit d’une conclusion erronée car la gingivite et la parodontite, ainsi que tous les problèmes dentaires qu’elles entraînent, ne sont pas nécessairement dues à une hygiène bucco-dentaire défectueuse.
En effet, ces bactéries microscopiques sont profondément enfouies dans les gencives où elles prolifèrent et attaquent le « parodonte », c’est-à-dire la partie de la gencive qui maintient les dents en place.
Voilà pourquoi des millions de Français souffrent de gingivite et de parodontite sans que, pour autant, leur hygiène dentaire soit en cause.
Selon l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD), une gencive en bonne santé ne doit jamais saigner, y compris lors d’un brossage vigoureux.
En fait, des saignements réguliers, des douleurs gingivales et une mauvaise haleine sont les premiers signes d’une inflammation de la gencive provoquée par l’accumulation de bactéries toxiques issues de l’alimentation.
Selon les découvertes les plus récentes, la bouche contiendrait au moins 10 milliards de bactéries.(3)
Ces bactéries se reproduisent toutes les cinq heures et si on laisse passer 24 heures sans faire de nettoyage bucco-dentaire, elles se multiplient et leur nombre peut grimper jusqu’à 100 milliards.
Lorsque ces milliards de bactéries nocives prennent le dessus dans la flore buccale, elles se propagent à la surface et à l’intérieur des gencives et autour des racines des dents.
À la manière de termites microscopiques, elles se mettent alors à tout ronger sur leur passage ce qui provoque une inflammation constante des os et des tissus de la mâchoire ainsi que des gonflements et des saignements gingivaux.
Si les restes alimentaires et le sucre qui se déposent dans la bouche après chaque repas ne sont pas nettoyés, ces bactéries se mettent à pulluler et s’accumulent dans la plaque dentaire qui durcit pour former un tartre toxique que la brosse à dents ne peut plus éliminer.
Après s’être nourries des gencives, ces bactéries commencent à dévorer les ligaments qui maintiennent les dents et soutiennent les os.
Les racines des dents se fracturent et celles-ci risquent alors de se déchausser.
Le système immunitaire va tenter de combattre ces bactéries et de réduire le gonflement des tissus enflammés.
Mais en dégonflant, les gencives laissent des poches vides où les bactéries vont s’engouffrer et proliférer à nouveau.
Après chaque épisode inflammatoire, les gencives se rétractent et s’affaiblissent, ce qui augmente les risques de déchaussement des dents.
Même en brossant les dents dans les règles de l’art, il restera au moins 10 % de ces bactéries tapies à l’intérieur des poches gingivales.
Qu’en est-il des bains de bouche ?
En réalité, les bains de bouche sont bourrés de substances chimiques et ne font qu’empirer la situation car ils perturbent l’équilibre bactérien à l’intérieur de la bouche.
Cela consiste à éliminer la plaque dentaire et le tartre dans la zone située entre la gencive et les dents, à l’aide d’une curette passée le long de la dent sous la gencive.
Si le praticien estime les résultats du curetage insuffisants, ou s’il trouve les tissus de soutien trop abîmés, il vous proposera une intervention de chirurgie parodontale dite « par lambeaux ».
Cette intervention consiste à ouvrir la gencive pour en nettoyer l’os ainsi que les racines des dents
Ensuite, au cas où le chirurgien-dentiste considère que les gencives nécessitent une greffe, celle-ci coûtera au minimum 500 euros.
Enfin, si vous préférez opter pour une technique moins agressive, il vous proposera peut-être un traitement laser pour la modique somme de 2 500 euros.
Une fois ces traitements terminés, des séances d’entretien régulier vous seront vivement recommandées pour empêcher l’éternel retour de ces bactéries si durement combattues.
Néanmoins, le dentiste aura beau procéder à des détartrages plus agressifs les uns que les autres, il ne pourra évidemment pas empêcher les bactéries pathogènes de revenir constamment à l’attaque.
Heureusement, la Nature nous a offert une arme puissante contre ces bactéries toxiques.
Cette arme redoutable, c’est la SALIVE.(6)
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le salive est la clé pour se débarrasser enfin des problèmes de gencives et de dents.
Ce précieux liquide contient des enzymes et des protéines capables de détruire les bactéries pathogènes et de diminuer le risque d’infections.
La salive permet aussi de neutraliser l’acidité buccale que génère l’alimentation.
Elle cicatrise les plaies internes résultant de la mastication.(7)
Elle reminéralise aussi l’émail dentaire, réparant ainsi les dégâts occasionnés par les attaques acides.
En fait, la salive est conçue pour protéger les dents et les gencives.
C’est aussi la seule substance capable d’atteindre tous les recoins de la bouche.
Elle passe en profondeur sous les gencives et accède à tous les endroits où les bactéries pathogènes se développent.
Cependant, bien que le pouvoir antiseptique de la salive soit exceptionnel, il est trop limité pour faire face aux attaques permanentes des bactéries de plus en plus agressives issues de notre alimentation moderne.
Existe-t-il un moyen pour augmenter son pouvoir désinfectant de telle sorte qu’elle puisse pulvériser le tartre dentaire ainsi que les millions de bactéries pathogènes qui attaquent les gencives et les dents ?
Au vu de récentes découvertes scientifiques, il est possible de répondre par l’affirmative à cette question.
Les scientifiques ont en effet découvert des éléments actifs capables de détruire sélectivement les bactéries nocives et de régénérer les tissus dentaires, gingivaux et osseux.
Les algues, en particulier, regorgent de phénols, d’iode et de sulfates, des nutriments qui sont capables de DÉTRUIRE LA PLAQUE MICROBIENNE.
En Suède, l’Institut d’Odontologie de Karolinska a évalué l’efficacité d’un extrait d’algues sur la réduction de la plaque et du tartre supragingivaux.
Trois groupes de 35 personnes chacun ont participé à un essai clinique de huit semaines.
Parmi elles, l’algue Ulva, très riche en phénols, a démontré sa capacité à inhiber la croissance et la colonisation des bactéries pathogènes.
Nous avons évoqué précédemment la nocivité à long terme des bains de bouche chimiques qui s’attaquent sans distinction à toutes les bactéries de la flore buccale et facilitent le retour de bactéries beaucoup plus agressives.
En effet, ces agents antibactériens ne s’attaquent qu’aux bactéries pathogènes et respectent l’intégrité de la flore buccale.
Une fois incorporés dans la salive, ces agents aux propriétés antibactériennes ciblées vont faire place nette.
Une fois les mauvaises bactéries éliminées, il y a, idéalement, une autre action importante à mener qui est celle consistant à fortifier les gencives, cicatriser les tissus et consolider les racines des dents.
À cet égard, il a été découvert que certains caroténoïdes sont capables d’atteindre ces objectifs, autrement dit, ils peuvent freiner l’évolution de la parodontite.
On trouve cette précieuse astaxanthine notamment dans la spiruline.
Les participants ont été répartis en deux groupes :
Les sujets du groupe A ont bénéficié de détartrage et de surfaçage radiculaire, avec application sous-gingivale d’un gel de spiruline.
Les sujets du groupe B ont été traités uniquement par détartrage et surfaçage radiculaire.
Les chercheurs ont décidé de suivre pendant 120 jours l’évolution de la parodontite au sein des deux groupes.
Ils ont évalué, chez chaque sujet, la profondeur des poches parodontales et le niveau d’attachement des dents à la gencive.
Les mesures ont été prises au début de l’étude, avant l’application du gel de spiruline, puis au 120e jour, à la fin du protocole.
Après 120 jours, la profondeur des poches parodontales chez les sujets qui avaient reçu de la spiruline avait été réduite de moitié et le niveau d’attachement dent/gencive était fortement amélioré.
En comparaison, les sujets du groupe B traités uniquement par détartrage et surfaçage radiculaire avaient obtenu une amélioration statistiquement inférieure à celle enregistrée dans l’autre groupe.
Les chercheurs de l’Université de Madrid ont réalisé une étude qui s’intéressait à l’effet des polyphénols de raisin et vin rouge sur les bactéries responsables de la plaque dentaire, des caries et des maladies parodontales.
En conclusion, la recherche scientifique confirme que, grâce à la mise en œuvre des divers actifs cités dans l’article, les tissus parodontaux peuvent être assainis et réparés sans avoir nécessairement recours à des soins dentaires douloureux et coûteux.
Sources scientifiques :
« (1) Enquête UFSBD/Pierre Fabre Oral Care sur la santé bucco-dentaire des Français menée auprès de 32 421 Français du 8 décembre 2017 au 20 janvier 2018 »
(2) Enquête UFSB 2018 les gencives saignent… Alerte vous dira le dentiste!
(3) Les bactéries buccales : Combien ? A quelle vitesse ? Bill Landers. 28 Décembre 2020
(4) https://hygiene-dentaire.ooreka.fr/astuce/voir/614955/curetage-dentaire
(5) https://www.dentaly.org/parodontologie/
(6) https://www.doctissimo.fr/html/sante/dentaire/sa_dents5d.htm
(7) https://www.santelog.com/actualites/desinfection-cicatrisation-la-salive-en-question
(8) https://www.buccosante.eu/wp-content/uploads/2015/11/etude-karolinska.pdf
(9) Seawed extracts fight gum disease https://plantmedicines.org/seaweed-extracts-inhibit-bacteria-that-cause-gum-disease/
(10) Inhibition of oral pathogens and collagenase activity by seaweed extracts https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23033653/
(11) Park NH, Choi JS, Hwang SY, Kim YC, Hong YK, Cho KK, Choi S « Antimicrobial activities of stearidonic and gamma-linolenic acids from the green seaweed Enteromorpha linza against several oral pathogenic bacteria. », Botanical Studies, 2013,54 : 39.” https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28510876/
(12) Cho HB, Lee HH, Lee OH, Choi HS, Choi JS, Lee BY. « Clinical and microbial evaluation of the effects on gingivitis of a mouth rinse containing an Enteromorpha linza extract. », J Med Food, 2011, 14 (12), pp. 1670–1676.”
(13) Balci Yuce, H.; Lektemur Alpan, A.; Gevrek, F.; Toker, H. Investigation of the effect of astaxanthin on alveolar bone loss in experimental periodontitis. J. Periodontal Res. 2018, 53, 131–138.
(14) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3843431/
(15) Wound healing potential of Spirulina platensis extracts on human dermal fibroblast cells
(16) Effect of lycopene in the treatment of periodontal disease: a clinical study
(17) Dietary Polyphenols and Periodontitis — A Mini-Review of Literature
(18) Ferrazzano GF, Cantile T, Coda M, et al. In vivo release kinetics and antibacterial activity of novel polyphenols-enriched chewing gums. Molecules. 2016;21:1008. Shetty SB, Mahin-Syed-Ismail P, Varghese S, et al. Antimicrobial effects of Citrus sinensis peel extracts against dental caries bacteria: an in vitro study. J Clin Exp Dent. 2016;8:e71–e77.”
(19) Journal of Agricultural and Food Chemistry February 21, 2018 DOI: 10.1021/acs.jafc.7b05466 Inhibition of Oral Pathogens Adhesion to Human Gingival Fibroblasts by Wine Polyphenols Alone and in Combination with an Oral Probiotic
(22) Polyphenols in the prevention and treatment of periodontal disease: A systematic review of in vivo, ex vivo and in vitro studies
(23) https://www.santelog.com/actualites/parodontite-et-hypertension-de-nouvelles- preuves-de-leur-association
(24) Periodontal disease. The sixth complication of diabetes mellitus.”, Nabet C an,d al , 1993.
(25) Association between periodontal disease and risk for nasocomial bacterial pneumonia and chronic obstractive pulmonary disease. A systemantic review.” Scannapioco F.A and al, 2003
(26) ALLO DOCTEUR : Infections dentaires : prévenir pour éviter le pire !