Comment aider vos intestins à brûler les graisses ?

Biovancia
10 min readAug 6, 2022

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Biovancia : les raisons pour lesquelles vous perdez peut-être du poids moins facilement que vos amis

Vous avez probablement dans votre entourage des privilégiés qui restent minces malgré leur solide coup de fourchette et leur aversion pour le sport ; des personnes qui mangent tout ce qui leur plaît sans prendre un gramme.

D’où cette simple question : pourquoi eux et pas vous ?

On dit généralement de ces bienheureux qu’ils possèdent un « bon métabolisme ».

En réalité, ils possèdent sûrement un « excellent microbiote ».

Depuis quelques années déjà, la science a mis en évidence l’importance du microbiote (également appelé « flore intestinale »), ce drôle d’organe logé à l’intérieur de vos intestins.(1)

Il est maintenant reconnu par la communauté scientifique que le microbiote joue un rôle clé dans la digestion, le métabolisme énergétique et dans la régulation du poids.

L’état et l’activité du microbiote dépendent des types de bactéries qui le composent.

Selon la qualité des flores bactériennes qu’il héberge, votre microbiote sera sain et performant ou, au contraire, pollué et défaillant.

Un microbiote riche en bactéries bénéfiques vous assurera un poids normal et stable.

Par contre, un microbiote envahi de bactéries nocives favorisera le stockage des graisses. En ce cas, les régimes à répétition et l’exercice physique ne suffiront jamais à vous faire mincir.

Alors si, malgré tous vos efforts, vous ne parvenez pas à vous débarrasser de vos kilos excédentaires et que vous êtes toujours tenaillé par des fringales irrépressibles de sucre et de gras, la solution se trouve peut-être du côté des souches bactériennes bienfaisantes.

En prenant régulièrement des probiotiques le matin vous pourriez :

  • Reprendre le contrôle de votre poids
  • Perdre vos kilos en trop, au niveau du ventre, des hanches, des fesses, des bras
  • Améliorer drastiquement votre digestion et en finir avec vos ballonnements
  • Vous débarrasser de vos fringales (2)
  • Affiner votre silhouette

Vous pourriez aussi constater d’autres changements globalement très bénéfiques pour votre santé, tout en mangeant à votre faim.

Il faut savoir, en effet, que votre microbiote est votre meilleur allié pour maigrir.

La science prête une véritable intelligence aux intestins, qui comptent 200 millions de neurones.(3)

Avec ses cent mille milliards de bactéries, le microbiote se trouve au cœur des intestins, c’est-à-dire au centre de notre organisme.

Il n’existe probablement aucune maladie qui ne lui soit pas reliée de près ou de loin.

En effet, votre microbiote :

  • contribue activement à la digestion, en transformant les aliments non digérés en acides gras à chaîne courte qui jouent un rôle très important pour le bon fonctionnement du métabolisme, notamment la lutte contre l’inflammation, l’assimilation des graisses, la SATIÉTÉ et RÉGULATION DU POIDS
  • sécrète des antibiotiques naturels (les bactériocines) qui empêchent l’intrusion des microbes pathogènes dans les intestins
  • protège vos muqueuses intestinales, en stimulant la production d’un mucus qui assure leur étanchéité. Ce mucus visqueux tapisse les parois des intestins et les préserve des bactéries pathogènes
  • transporte des nutriments dans la circulation sanguine, participant ainsi à la vascularisation de l’intestin
  • intervient dans la synthèse de nombreux minéraux et vitamines (K2, B12, B8) indispensables à votre santé. Ainsi, quand vous mangez des légumes, des fruits et tout aliment riche en polyphénols, votre microbiote métabolise ces précieuses molécules pour diffuser leurs bienfaits dans tout votre corps
  • s’oppose aux phénomènes inflammatoires si nocifs pour votre santé, en bloquant l’entrée des molécules polluantes (pesticides, médicaments) dans votre circuit sanguin

Avec une redoutable intelligence, les bactéries bénéfiques de votre microbiote filtrent en quelque sorte les diverses substances se trouvant dans les intestins et déterminent celles qui peuvent ou non passer dans le sang. Ce faisant, elles vous aident à éliminer le trop plein de graisses et de sucre.

Pour fonctionner efficacement et pouvoir ainsi réguler d’autant mieux le poids, votre microbiote doit absolument être en bonne santé.

Pour cela, il doit accueillir des populations bactériennes suffisamment nombreuses et variées, sinon cela peut précipiter de nombreux ennuis de santé et, de plus, un microbiote malade augmente le stockage des graisses au sein de votre organisme.

Si les bactéries et levures néfastes supplantent les bactéries protectrices, alors un cercle vicieux se met en place et toutes les conditions sont alors réunies pour vous faire grossir.

Dans une telle situation, votre barrière intestinale devient poreuse et laisse passer dans le sang les molécules indésirables : sucres, gras, polluants, ainsi que des fragments bactériens et des déchets néfastes.

Cet afflux de substances étrangères dans la circulation sanguine va multiplier les intolérances alimentaires.

Il va aussi provoquer un état inflammatoire qui, en altérant encore davantage le microbiote de l’intestin, favorisera le stockage des graisses.

Quand votre microbiote est déséquilibré, il vous pousse à manger plus que vous n’en avez réellement besoin.

La porosité de la barrière intestinale empêche aussi les intestins de fabriquer suffisamment de sérotonine qui est un neurotransmetteur déterminant pour l’équilibre émotionnel et la bonne humeur.

La baisse du taux de sérotonine vous expose davantage aux insomnies, à la dépression et à la boulimie.

Pire encore, l’inflammation augmente votre envie de manger parce qu’elle entraîne une résistance aux effets de la leptine, l’hormone coupe-faim par excellence.

Produite par les cellules graisseuses (les adipocytes), la leptine informe votre cerveau du niveau de vos réserves de graisse corporelle.

Ainsi averti, le cerveau calme alors votre appétit et stimule la combustion des graisses. (4)

Normalement, plus les adipocytes sont nombreux, plus le corps sécrète de leptine et plus votre appétit est régulé mais lorsque l’inflammation génère une leptino-résistance, le mécanisme de satiété s’enraye.

C’est ainsi que, malgré un taux de leptine élevé, les personnes obèses ne peuvent plus réguler leur appétit.(5)

De plus, quand il est envahi par certaines levures, votre microbiote exacerbe vos envies de sucre.

Quand elles se trouvent en surnombre, les mycoses digestives telles que le Candida albicans, influencent vos choix alimentaires pour vous faire consommer ce qu’elles veulent elles-mêmes manger, c’est-à-dire du sucre !

Le Candida albicans est ainsi capable de transmettre des messages au cerveau, pour lui inspirer des pulsions alimentaires et des fringales incontrôlables.

La science a établi un lien entre un microbiote en mauvaise santé et le surpoids.

Il est avéré que le microbiote intestinal des personnes en surpoids diffère de celui des personnes minces.

Il contient notamment une proportion supérieure de firmicutes.(6)

Les firmicutes sont des bactéries intestinales qui déclenchent le surpoids, parce qu’elles extraient une plus grande quantité de calories des aliments ingérés.

Il en résulte que les personnes dont le microbiote est colonisé par trop de firmicutes vont stocker beaucoup plus de graisses.

À l’inverse, les individus dont la flore intestinale compte davantage de bactéries protectrices, conserveront bien plus facilement leur poids de forme.

La revue scientifique Nature a publié deux études démontrant la relation entre l’obésité et la prépondérance de bactéries spécifiques dans le microbiote.(7–8)

Ces études ont notamment analysé les génomes bactériens respectifs de 341 personnes. 207 d’entre elles étaient obèses et 134 de poids normal.

Il a ainsi été constaté que 80% des sujets en surpoids possédait un microbiote peu diversifié.

D’autres études dénombraient 300 000 gènes bactériens dans le microbiote des personnes en surpoids contre au moins 800 000 dans celui de personnes de poids normal.

Figurez-vous que lorsqu’on transplante le microbiote d’une personne obèse à une personne mince, cette dernière peut à son tour prendre du poids !

Ce phénomène a d’abord été observé chez les souris. En inoculant à des souris minces le microbiote de souris obèses, les chercheurs se sont aperçus que les souris minces se mettaient à grossir, alors même qu’elles mangent peu. (9–10)

Le même constat s’est imposé chez les humains : une femme atteinte d’une grave colite infectieuse a reçu une transplantation fécale dont le donneur était sa fille.

La femme a guéri mais elle a ensuite grossi de plus de 15 kg en six mois !(11)

Il se trouve que sa fille souffrait elle-même d’obésité et, une fois transplantée, sa flore intestinale avait provoqué une forte prise de poids chez sa mère.

Sachant cela, il est légitime de se poser la question suivante :

Mes intestins m’empêchent-ils de maigrir ?

Si votre microbiote est déséquilibré, réduire votre apport calorique et augmenter votre activité physique ne suffira pas à résorber votre surpoids.

Rappelez-vous que certaines bactéries favorisent le stockage des graisses en réduisant les dépenses énergétiques.

À l’inverse, d’autres souches bactériennes brûlent davantage d’énergie et facilitent la perte de poids.

Si vous avez été contraint de prendre des antibiotiques, si vous vivez dans un environnement urbain pollué, ou si vous mangez souvent une nourriture très industrielle ou très sucrée, alors votre microbiote a pu en souffrir, sans que vous ne le sachiez ; et plutôt que de faire un énième régime frustrant et fatigant, il serait plus efficace d’agir dès maintenant sur la qualité de votre microbiote.

La santé de votre microbiote détermine votre état de santé globale, alors ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère.

Si vous ne prenez pas soin de vos intestins, aucun régime, ni aucun exercice physique ne sera efficace pour vous débarrasser de vos kilos en trop.

Alors y a-t-il des souches bactériennes qui favorisent la perte de poids ?

Absolument ! Il existe des centaines de souches probiotiques différentes mais les études mentionnées ci-dessous ont démontré que quatre souches, en particulier, avaient des effets spécifiques sur la perte de poids sans que les participants ne changent pour autant leur alimentation ou leur mode de vie. Il s’agit de :

  1. Lactobacillus rhamnosus, qui multiplie par 2 la perte de poids : dans une étude menée à la prestigieuse université de Cambridge, 125 femmes en surpoids ont pris un complément alimentaire de Lactobacillus rhamnosus et ont perdu en moyenne 4,4 kg après 12 semaines seulement. Après 24 semaines, ces femmes ont même perdu en moyenne 10 kilos, soit deux fois plus de poids que les femmes qui n’avaient rien pris.(12)
  2. Lactobacillus gasseri, facilite l’élimination des graisses au niveau du ventre, de la taille et des hanches : des chercheurs japonais ont suivi 210 personnes souffrant d’un surplus de graisse abdominale et ils ont observé que la prise de Lactobacillus gasseri pendant 12 semaines réduisait le poids corporel, la graisse autour des organes, l’indice de masse graisseuse, le tour de taille et le tour de hanche. De plus, la graisse du ventre a été réduite de 8,5%. Ces résultats rapides et spectaculaires s’expliquent par la capacité unique du Lactobacillus gasseri à renforcer la barrière muqueuse de l’intestin, empêchant les toxines qui font grossir de pénétrer dans le sang.(13)
  3. Bifidobacterium lactis, il pourrait diminuer la masse graisseuse et permettre de maintenir un meilleur équilibre glycémique. Ces bienfaits lui seraient attribués par ses propriétés anti-inflammatoires.(14)
  4. Bifidobacterium breve, réduit la graisse viscérale et abdominale tout en limitant l’absorption des graisses : des études montrent que cette souche participe activement à la décomposition des aliments et améliore le métabolisme, favorisant ainsi la perte de poids. Les effets sont visibles après 12 semaines seulement.(15)

D’autres souches présentent également d’intéressantes propriétés pour la santé :

Votre microbiote est constamment exposé à des bactéries toxiques issues de la pollution, du stress ou des substances chimiques présentes dans nos aliments.

Il est donc pertinent de prendre des compléments alimentaires pour rétablir un meilleur équilibre de la flore intestinale, pour aider à retrouver un poids idéal puis à le conserver, pour regagner de l’énergie, et plus généralement pour être en meilleure santé.

Pour ce faire, ce genre de complément doit contenir des souches variées, en particulier les quatre décrites dans cet article. Il doit aussi être pris de préférence le matin, impérativement à jeun afin de faciliter le passage au travers de l’estomac jusqu’aux intestins, et de façon régulière pour une durée minimum de trois mois.

Sources :

1 PubMed.gov : Le microbiote intestinal : un organe à part entière — Jean-Jacques Morand — 01/02/2017 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28406401/

2 Tennoune et al., Translational Psychiatry (2014), 1–11 https://www.pileje.fr/revue-sante/microbiote-intestinal-obesite

3 L’Intelligence naturelle de l’intestin — docteur Michael Mosley — 21 février 2019

4 Barbier M. et al. La leptine: aspect physiologiques et implications en Hépato-Gastroentérologie. GCB. 2000; 25(5); 506–519.

5 Farr O.-M. et al. Leptin applications in 2015: “What have we learned about leptin and obesity?”. Curr Opin Endocrinol Diabetes Obes. 2015; 22(5): 353–359. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26313897/

6 Ley RE, Turnbaugh PJ, Klein S, Gordon JI. Microbial ecology: human gut microbes associated with obesity. Nature. 2006 Dec 21;444(7122):1022–3. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17183309/

7 Cotillard et al., (2013), Nature, 500(7464):585–8 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23985875/

8 Le Chatelier et al., (2013), Nature, 500(7464):541–6 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23985870/

9 Lecerf J.-M. : Microbiote intestinal,poids et inflammation. La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue Vol. XIV — n° 4 — juillet-août 2011.

10 Judith Aron-Wisnewsky et al. Microbiote et obésité : données cliniques et chirurgicales. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition — Vol. XIX — n° 5–6 — mai-juin 2015

11 Alang N, Kelly CR. Weight gain after fecal microbiota transplantation. Open Forum Infect Dis. 2015 ; 2(1):ofv004.

12 Effect of Lactobacillus rhamnosus CGMCC1.3724 supplementation on weight loss and maintenance in obese men and women. Marina Sanchez, Christian Darimont, Vicky Drapeau, Shahram Emady-Azar.

13 Br J Nutr. 2013 Nov 14;110(9):1696–703. Epub 2013 Apr 25. Effect of Lactobacillus Gasseri SBT2055 in Fermented Milk on Abdominal Adiposity in Adults in a Randomised Controlled Trial. Yukio Kadooka 1, Masao Sato, Akihiro Ogawa, Masaya Miyoshi, Hiroshi Uenishi, Hitomi Ogawa, Ken Ikuyama, Masatoyo Kagoshima, Takashi Tsuchida

14 Benef Microbes. 2014 Dec;5(4):437–45. doi: 10.3920/BM2014.0014. Potential Probiotic Bifidobacterium Animalis Ssp. Lactis 420 Prevents Weight Gain and Glucose Intolerance in Diet-Induced Obese Mice. L K Stenman 1, A Waget 2, C Garret 2, P Klopp 2, R Burcelin 2, S Lahtinen

15 Effects of Bifidobacterium breve B-3 on body fat reductions in pre-obese adults: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Junichi MINAMI, Noriyuki IWABUCHI, […], and Naoki SAKANE

16 Int J Environ Res Public Health. 2014 May; 11(5): 4745–4767. Microorganisms with Claimed Probiotic Properties: An Overview of Recent Literature

17 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4045285/

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